Ce cas clinique illustre la méthode diagnostique d’un dysfonctionnement nasal chronique : l’interrogatoire médical est confronté aux réponses préalables de l’autoquestionnaire DyNaChron et l’interprétation ORL du scanner nez-sinus précède et guide l’endoscopie nasale.

La suspicion initiale de rhinite médicamenteuse était transformée par la découverte radiologique et endoscopique d’une rhinite respiratoire chronique. Les tests cutanés montrant une sensibilité élective pour les acariens permettaient alors de suspecter une origine allergique à l’inflammation muqueuse qui n’affectait ni le nez olfactif ni les sinus para-nasaux. Une déviation septale gênant la vision des reliefs ethmoïdaux droits complétait le tableau clinique. L’hypertrophie des cornets inférieurs secondaire à l’inflammation allergique paraissait avoir été aggravée par l’utilisation quotidienne prolongée de vasoconstricteurs nasaux. L’échec d’un traitement médical associant lavages nasaux, corticoïdes locaux et tentative de sevrage conduisait à une prise en charge médicochirurgicale efficace associant septoplastie, turbinoplastie inférieure bilatérale, poursuite des corticoïdes locaux et mise en route d’une immunothérapie allergénique. Outre le soulagement complet de l’obstruction nasale et l’abandon des vasoconstricteurs en postopératoire, une amélioration de l’odorat complétait la restauration du confort nasal.

Concevoir que le nez est anatomiquement et physiopathologiquement un organe triple et évaluer la thérapeutique sur l’amélioration de chaque symptôme paraît utile.